« La loi sans la force est impuissante »
Blaise Pascal
Les entreprises internationales qui travaillent avec les territoires occupés israéliennes ou leur fournissent des services jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement et croissance. Les institutions financières européennes continuent d’investir des milliards dans les territoire occupés malgré leur caractère illégal, les nombreuses violations du droit international humanitaire, les graves répercussions négatives sur la population palestinienne et l’obstruction du développement de l’économie palestinienne.
Aux Pays-Bas, les institutions financières investissent chaque année plus de 16 milliards d'euros dans les territoires occupés illégalement, facilitant ainsi le maintien et l'expansion de lacolonisation. En Europe, ce sont 160 milliards d'euros par an qui sont investi...
Nous ne sommes donc pas seulement témoins de ce qui se passe, mais la plupart d'entre nous sommes rendus complices, contre notre gré et notre connaissance, par les investissements de nos fonds de pension, de nos banques, de nos compagnies d'assurance et de nos universités. Ces instances continuent d'investir et de coopérer avec les territoires occupés illégalement, malgré la condamnation claire de la Cour internationale de justice (CIJ).
La décision historique de la CIJ du 19 juillet 2024 stipule que l'occupation de Gaza et de la Cisjordanie par Israël est illégale et que la législation israélienne équivaut à une ségrégation raciale et à un apartheid. En outre, elle avertit spécifiquement : « ... tous les États, organisations internationales, agences spécialisées, sociétés d'investissement et toutes autres institutions de ne pas reconnaître, ni coopérer, ni aider de quelque manière que ce soit, toute mesure prise par Israël pour exploiter les ressources des territoires occupés » p. 75-75. Pour la décision complète de la CIJ, cliquez ici.
La plus haute cour du monde a parlé et confirmé ce que nous avons tous pu constater de nos propres yeux. Mais le changement ne se fera pas sans action. Nous avons plaidé, nous avons raisonné, nous avons manifesté, nous avons fait des pétitions, mais ça suffit ! Care for Palestine se concentre actuellement sur une stratégie de désinvestissement assisté par la loi : forcer les institutions, par des actions juridiques, à obéir au droit international. Un changement volontaire par le biais de négociations avec une entreprise peut être préférable s'il existe une réelle volonté et un engagement clair à mettre en œuvre rapidement la politique de désinvestissement. Mais le moment de choisir de désinvestir et de se conformer au droit international et à la décence humaine fondamentale, c'est MAINTENANT !
Ce serait l’une des premières fois au monde que des institutions financières seraient poursuivies pour des investissements illégaux dans des territoires occupé ou en conflit. Ce procès pourrait donc servir d’exemple pour d’autres procédures dans d’autres pays où le contexte juridique est presque le même. Une fois la stratégie juridique et les arguments élaborés, nous avons pleinement l’intention de faciliter le partage des connaissances et de l’expérience avec d’autres groupes à l’étranger.